mercredi 9 février 2011

Sur "Tu devrais venir plus souvent"

Sans nostalgie, plein d'entrain et de bonnes expectatives, le personnage (une femme)revient dans son village d'enfance et plonge dans un univers de voix et d'échos d'un temps révolu. Est-ce que son discours nous met en face d'un souvenir du passé ou d'une forme étrange de "souvenir du futur"? Nous ne saurons pas si elle a déjà vécu ce qu'elle raconte ou si elle l'imagine. Nous ne saurons pas si elle désire ou si elle craint ces rencontres. Quand l'absence est longue les souvenirs se "figent". Les êtres aimés restent dans notre mémoire tels qu'ils étaient au moment du départ.Leur image est scellée. Mais il est de même pour celui qui part. Qui arrive en visite? La famille est à l'attente de qui? Celle qui revient est bien la même personne qui est partie? Immobilité de l'image/Mobilité du temps C'est dans cette dichotomie que les fantômes trouvent l'espace pour naître et se développer. Ainsi, ce texte nous raconte-le temps d'un repas?, le temps d'un voyage?- l'expérience insolite d'être en famille.


"Tu devrais venir plus souvent" de Philippe Minyana (texte publié dans les Editions de l'Arche, 2008)
 Avec Elizabeth Mazev
Idée originale et mise en scène, Monica Espina
Création son et performance son de la table en direct, Juliette Galamez
Conseilleur designer, Frank Houndégla / Collaboration technique, Laurent Courtaud
 Réalisation costume de la table, Sophie Galamez

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