mardi 8 février 2011

Sur "J'ai remonté la rue et j'ai croisé des fantômes"

 C' est une pièce qui dessine un mouvement dans l'espace. C'est un texte où l'errance confronte le souvenir des êtres aimés avec la réalité transformée par le passage du temps créant des présences "fantomatiques". Un personnage central-celui qui revient à son village d'enfance-parcourt sa rue et s'arrête dans treize maisons pour rencontrer dans chacune des bribes du temps passé. Que retrouve-t-il? Que laisse-t-il dans chaque maison? Comment s'accommoder au désir de revoir les êtres chers et risquer la possible désillusion qui va avec? Parce que les changements nous renvoient au temps de l'absence mais l'immobilité, aussi. Peut-être que tout retour rejoint un territoire peuplé de fantômes où ce qui était réel n'a plus lieu de l'être. Le personnage rejoint la trace fragile des vivants jusqu'à atteindre le souvenir de la mère morte, souvenir qui nous apparaît plus vivant que les vivants mêmes.


"J'ai remonté  la rue et j'ai croisé des fantômes" de Philippe Minyana (texte publié dans les Editions de l'Arche, 2008)
Avec Laurent Charpentier
Idée originale et mise en scène, Monica Espina
Conseilleur designer pour la maquette à Blandy, Frank Houndégla

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